En cette période de pénitence marquée par le Ramadan et le Carême chrétien, les femmes commerçantes du marché Dibida, situé dans la commune urbaine de Kankan, se trouvent confrontées à une hausse significative des prix de certains produits essentiels tels que le poisson, les piments, les aubergines, et bien d’autres. Jusqu’à la fin de l’année 2024, ces commerçantes pouvaient acheter des cartons de poissons entre 200 000 et 300 000 FG. Aujourd’hui, les prix des cartons de poissons varient entre 350 000 et 500 000 FG.
Bintou Kanté, une commerçante rencontrée sur place, décrit la difficile situation à laquelle elles sont confrontées « Auparavant, nous achetions les cartons de poisson à 300 000 FG, mais aujourd’hui, le prix a grimpé à 500 000 FG et parfois même au-delà. Si l’on ne paie pas ces 500 000 FG, il est impossible d’obtenir de bons cartons de poissons. Le prix le plus bas est désormais de 450 000 FG. La situation est particulièrement difficile pour nous, car la majorité des femmes qui vendent sur ce marché sont des mères de famille, des veuves, et des responsables de foyers. Lorsque nous achetons ces cartons à 450 000 ou 500 000 FG, les chauffeurs de taxi augmentent également les tarifs de transport pour livrer les cartons. Cette situation est insupportable. Nous appelons les autorités à intervenir pour réduire le prix des cartons de poissons, et ce, dès le mois de Ramadan et au-delà»dit-elle
M’Ma Keita, commerçante spécialisée dans la vente d’huile d’arachide, de gombo, d’aubergines et de pâte d’arachide, partage également son expérience difficile « Avant la fin de l’année 2024, nous achetions un bidon d’huile d’arachide pour 175 000 FG. Cette année, le prix a grimpé à 300 000-320 000 FG. Si le gouvernement pouvait intervenir pour faire baisser les prix des sacs de piments, des oignons, de l’huile d’arachide et des aubergines, cela serait d’une grande aide. Souvent, nous achetons ces produits à des prix élevés, mais lorsque nous les revendons, nous n’obtenons quasiment aucun bénéfice. Parfois, nous sommes contraintes de prendre ces marchandises à crédit pour les vendre et espérer réaliser un profit. Il nous arrive aussi de nous retrouver avec des dettes»a-t-elle mentionné
Cette situation met en lumière les difficultés croissantes des commerçantes de Kankan, qui font appel à l’intervention des autorités pour alléger leur fardeau économique.
Kankan Edouard Kolié, Walpmedia.info