Dans le cadre de la phase 2 de l’immersion gouvernementale, le Premier ministre guinéen, Bah Oury, a effectué une escale importante au barrage de Kaléta, un projet majeur pour le pays. Ce site stratégique, qui a marqué un tournant dans la production d’énergie en Guinée, a attiré l’attention du chef du gouvernement en raison de l’impact environnemental des travaux effectués autour de la zone.
Lors de sa visite, Bah Oury n’a pas caché son inquiétude face à la dégradation du couvert végétal, conséquence directe des activités humaines dans la région. « Nous sommes au niveau du barrage de Kaléta, le premier barrage construit après celui de Garafiri. Juste de l’autre côté, nous avons Souapiti, mais vous pouvez voir, tout autour, le paysage est complètement dénudé. Ce constat représente un risque pour l’avenir », a souligné le Premier ministre.
L’absence de végétation et de protection naturelle autour du barrage inquiète particulièrement Bah Oury, qui rappelle que l’absence d’arbres et de végétation suffisante peut compromettre la stabilité des berges et la régularité des précipitations, menaçant ainsi les infrastructures et les investissements réalisés. « Si les berges ne sont pas protégées et si la végétation n’est pas restaurée, ces investissements ne serviront pratiquement à rien », a-t-il averti.
Face à cette situation, le Premier ministre appelle à une mobilisation générale pour inverser la tendance. Il souligne l’importance d’une action collective pour préserver les cours d’eau et reboiser les berges. « Cette année, il est impératif que toute la population se mobilise pour reboiser systématiquement les berges et protéger nos cours d’eau. Sinon, dans 40 ou 50 ans, nous risquons de constater que tous ces investissements auront été faits en vain, mettant en péril l’avenir de millions de Guinéens », a-t-il déclaré.
Bah Oury a également pris l’engagement de profiter de cette immersion pour intensifier la sensibilisation au reboisement. « Ce n’est pas seulement le ministère de l’Environnement qui doit mener cette campagne. Toute la société doit y participer : les forces de défense et de sécurité, les écoles, ainsi que toutes les couches vives de la population guinéenne », a-t-il conclu.
Le Premier ministre insiste donc sur la nécessité d’une action coordonnée et durable pour assurer la protection de l’environnement et garantir un avenir stable pour les générations futures.
Raydia pour Walpmedia.info