Les réactions continuent de se faire entendre suite à la publication du rapport d’évaluation des partis politiques par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Parmi les partis suspendus, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG Arc-en-Ciel) exprime son incompréhension face à cette décision qu’ils qualifient d’incohérente.
«Nous n’avons pas d’avis à émettre pour l’instant, si ce n’est de constater l’incohérence de cette décision. Nous sommes un parti républicain qui fonctionne de manière normale. Depuis 1990, nous participons régulièrement aux élections et animons la vie politique du pays. Si, à la suite d’un coup d’État militaire perturbant la gouvernance du pays, un comité sans fondement juridique prend la décision d’annuler un parti comme le RPG Arc-en-Ciel, cela relève de l’incompréhension totale », a déclaré Marc Yombouno membre du bureau politique national
Il a ajouté « Nous restons unis en tant que parti, régis par nos textes fondateurs, nos statuts et règlements intérieurs. Nos militants et partisans sont mobilisés. Cette décision sera examinée de près, et nous poursuivrons notre activité politique en tant que parti» dit-il
Marc Yombouno a ensuite précisé « Pour l’instant, nous n’avons pas tous les éléments en main. Nous ne savons pas sur quelle base cette décision a été prise, et nous n’étions pas représentés lors de l’évaluation. Dès que nous disposerons de toutes les informations nécessaires, le parti procédera à une analyse approfondie et formulera une réaction officielle. En attendant, nous demandons à nos militants de rester calmes, sereins et de continuer à soutenir le président du parti, le président Alpha Condé, ainsi que la direction nationale»a-t-il lancé
Il a également souligné « En tant que citoyen guinéen, je tiens à dire que cette décision ne contribue pas à instaurer un climat de cohésion et de dialogue inclusif. Une fois de plus, les autorités posent un acte d’exclusion. Le RPG Arc-en-Ciel est un acteur majeur de la transition, et ce n’est pas ce qui avait été annoncé dans les discours officiels du président de la transition. Récemment, celui-ci affirmait que les activités des partis politiques étaient libéralisées et que chacun pouvait œuvrer librement sur tout le territoire. Or, quelques jours plus tard, cette décision est prise, ce qui démontre une véritable cacophonie et une incompréhension envers l’État»a-t-il laissé entendre
Aliou Maci pour Walpmedia.info