Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 25 mars 2025 en présence de ses conseillers, le président de la délégation spéciale de Lambayi, Fafa M’Bira Mané, a apporté des éclaircissements sur les motifs du contrat de bail du marché Bantounka, relevant de sa juridiction.
Le Maire Mané a pris le temps de détailler les objectifs de ce bail, qu’il considère comme une mesure nécessaire pour améliorer les recettes communales. Il a souligné que ce contrat ne relève pas directement de son administration, bien que, selon lui, l’État doit garantir la continuité des actions entreprises.
Dès le début de son intervention, le Maire a évoqué les pertes financières importantes subies par la commune, estimant à près de 30 millions de francs guinéens la perte mensuelle de recettes « Le contrat en question a été dûment signé par une mairie légalement constituée en 2023, sous la direction de l’ex-maire de la commune de Ratoma, M. Sako, et le conseil communal de l’époque. Nous avons pris nos fonctions en avril 2024, un an après la signature de ce contrat. À la suite de cet accord, le preneur a versé une caution d’un milliard de francs guinéens, qui a été consignée dans les caisses de la commune de Ratoma. Ce n’est qu’en mai 2024, après la création des nouvelles communes, que cet argent a été réparti entre Ratoma, Lambayi et Sonfonia. Bien que la commune de Lambayi soit propriétaire du marché, l’État a jugé nécessaire de diviser la caution en trois parts égales, en raison de la scission du territoire de Ratoma. Bien que cette situation génère des défis pour Lambayi, nous devons les affronter, car l’administration est une continuité », a-t-il expliqué.
En abordant les raisons ayant conduit à la signature de ce bail, le Maire a mentionné la faiblesse des recettes générées par le marché. Selon lui, ce manque de rentrées financières a motivé l’attribution du marché à un opérateur privé : « Le marché avait déjà été confié avant mon arrivée à la tête de la délégation spéciale de Lambayi. La principale raison de cette décision, comme pour d’autres marchés, est la faiblesse des recettes. L’État fournit l’infrastructure et les espaces, mais les locataires ne s’acquittent pas de leur part envers la commune, propriétaire des lieux. La décentralisation autorise les collectivités à confier la gestion des marchés à des opérateurs privés, surtout lorsque les conditions sont insuffisantes pour générer des revenus. Cette démarche est légale et permet d’assurer une meilleure gestion des espaces », a-t-il indiqué.
Le Maire a également précisé que ce bail pourrait générer des recettes substantielles pour la commune. « Si ce bail est finalisé, un avenant a été négocié avec les conseillers, les techniciens, le preneur et ses avocats. Cela permettra à la commune de percevoir 85 millions de francs guinéens par mois. De plus, le bailleur s’engage à investir 65 milliards de francs guinéens pour moderniser le marché, un projet que le bailleur mettra en œuvre pour fournir à la collectivité un édifice moderne », a-t-il ajouté.
Il est important de souligner que la durée de ce contrat de bail signé avec l’opérateur économique est de 60 ans.
Aliou Maci pour Walpmedia.info