Le recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC), lancé lundi dernier, se poursuit normalement à travers le pays. Ce processus, piloté par le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD), revêt une importance stratégique, selon Djenabou Touré, chargée des affaires électorales au sein dudit ministère.
S’exprimant sur l’enjeu de ce recensement, elle a mis en avant l’objectif principal : permettre à l’État de mieux maîtriser les données démographiques en vue de répondre efficacement aux défis économiques et sociaux.
«Le développement passe par une connaissance précise de sa population. Il est essentiel de savoir combien nous sommes, quel est le profil par tranche d’âge, pour élaborer des politiques publiques adaptées, notamment dans des secteurs clés comme l’accès à l’eau potable », a-t-elle déclaré. Elle a notamment souligné les difficultés rencontrées par des services tels que la SEG (Société des Eaux de Guinée) qui, faute de données précises sur la population par commune, quartier ou secteur, peinent à planifier et distribuer efficacement les ressources.
Dame Touré a également rappelé que la mise en place d’un registre national des personnes est une pratique courante dans les pays développés et en développement. « Un registre bien structuré réduit considérablement les coûts liés à l’élaboration de fichiers électoraux, car toutes les informations sont déjà disponibles », a-t-elle ajouté.
Aliou Maci pour Walpmedia.info