À moins de trois semaines du référendum constitutionnel prévu en Guinée, la tension politique ne faiblit pas. Réunis au sein des Forces vives, la majorité des partis d’opposition, dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le RPG de l’ancien président Alpha Condé, annoncent leur boycott du scrutin. Ils dénoncent un processus qu’ils jugent illégitime et orienté au seul profit du chef de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
Dans un entretien accordé à France 24, Cellou Dalein Diallo est revenu sur les raisons de ce refus catégorique :
« Nous n’avons jamais hésité. Dès que nous avons constaté que la gouvernance de Mamadi Doumbouya allait à l’encontre du discours qu’il avait tenu lors de sa prise du pouvoir, nous nous y sommes opposés », a-t-il déclaré.
L’ancien Premier ministre rappelle que la Charte de la transition, élaborée par le colonel Doumbouya lui-même, garantissait les libertés fondamentales et excluait toute participation de ce dernier aux futures élections. « Lorsqu’il a voulu trahir cet engagement, la confiance a été rompue », insiste-t-il.
Pour l’opposant, ce référendum n’est rien d’autre qu’une tentative de confiscation du pouvoir : « Nous avons décidé de dénoncer et de nous opposer par tous les moyens légaux à ce coup d’État qui se prépare contre le peuple de Guinée. Ce référendum, organisé par son administration et ses préfets militaires, ne peut en aucun cas refléter la volonté réelle du peuple. Il sera truqué», a-t-il martelé.
Au-delà de ce scrutin, Cellou Dalein Diallo pointe du doigt une pratique bien connue du paysage politique guinéen :« En Guinée, la fraude électorale est une pratique enracinée : les résultats proclamés ne reflètent jamais la vérité des urnes», a-t-il dénoncé.
Raydia pour Walpmedia.info