À quelques heures de la rentrée scolaire, prévue pour ce lundi 6 octobre 2025, de nombreux parents d’élèves expriment leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de « fixation fantaisiste » des frais de scolarité dans plusieurs établissements privés. Pour mieux comprendre la situation, notre rédaction est allée à la rencontre de certains responsables scolaires.
Tamba Robert Millimono, censeur dans une école privée de Conakry, évoque des raisons financières liées au fonctionnement des établissements « Cela dépend des catégories d’écoles. Certaines ont du mal à joindre les deux bouts. Lors de la planification budgétaire, elles constatent des difficultés à couvrir l’ensemble de leurs dépenses, ce qui les oblige à revoir les frais de scolarité », explique-t-il. « Dans notre cas, nous avons mis en place plusieurs initiatives, notamment une bibliothèque numérique et une salle informatique, toutes deux accessibles gratuitement. Ces projets, bien qu’utiles aux élèves et aux parents, engendrent des coûts que nous devons assumer », précise-t-il.
Julien Laouré Kamano, fondateur d’un autre établissement, affirme pour sa part que la hausse reste mesurée et motivée « Dans notre école, les tarifs appliqués en 2024 ont été reconduits l’année suivante. Ce n’est que cette année qu’une légère augmentation de 30 000 francs guinéens sur les mensualités a été décidée », indique-t-il « Cette hausse vise essentiellement à améliorer les salaires des enseignants. Il nous semble injuste qu’ils perçoivent le même revenu chaque année malgré l’augmentation du coût de la vie », justifie-t-il.
Malgré ces explications, certains parents continuent de dénoncer l’absence de régulation claire en matière de fixation des frais dans l’enseignement privé, estimant que ces décisions devraient faire l’objet d’un encadrement plus strict.
Aliou Maci pour Walpmedia.info