La question de l’Organe Technique Indépendant des élections, inscrit dans la nouvelle Constitution guinéenne, suscite toujours des débats. La Directrice Générale des Élections, lors d’une récente intervention médiatique, a annoncé que sa direction serait responsable de l’organisation des élections présidentielles, en attendant la mise en place de l’organe indépendant, qui interviendrait après le scrutin. Une position qui ne fait pas l’unanimité, notamment chez les acteurs politiques.
Hamidou Barry, président du Parti Citoyens pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC), a vivement réagi à cette déclaration. Selon lui, la Constitution est on ne peut plus claire : la Direction Générale des Élections doit se limiter à l’organisation du référendum, et l’Organe Technique Indépendant des élections doit être créé avant toute organisation d’autres scrutins.
Dans une interview à Cavi Médias, le leader politique a dénoncé ce qu’il considère comme une mauvaise interprétation des textes. «La Constitution est explicite. Après le référendum, l’organe indépendant doit prendre en charge l’organisation des élections. Il n’y a aucune ambiguïté à ce sujet. Je ne comprends pas pourquoi Mme Djenabou Touré semble contester cette disposition et vouloir organiser les élections de manière précipitée», a-t-il déclaré, soulignant que ce débat dépasse les enjeux personnels.
Hamidou Barry insiste sur le respect des textes constitutionnels, appelant les autorités à éviter de faire passer des intérêts individuels avant la mise en œuvre de l’Organe Technique Indépendant des élections, qui, selon lui, est essentiel pour garantir la transparence et la crédibilité des élections futures. «C’est un impératif pour l’avenir du pays. Ce débat ne doit pas être pollué par des considérations interpersonnelles, mais se concentrer sur la création effective de cet organe, comme prévu par la Constitution», a-t-il ajouté.
Raydia pour Walpmedia.info