Malgré son rôle essentiel dans le développement socio-économique du pays, la presse privée guinéenne se trouve dans une situation précaire.
Acteur clé de la démocratie, la presse privée contribue de manière significative à l’information et à l’éducation du public. Les efforts déployés au sein des différentes rédactions témoignent de cet engagement, mais son sort reste néanmoins préoccupant. Si son rôle est clairement visible, il semble cependant relégué au second plan, comme souvent dans les priorités du pays.
La question qui se pose alors : la subvention annuelle allouée à la presse privée est-elle suffisante pour l’accompagner dans son développement ? Car au-delà des aides financières, de nombreux autres besoins subsistent pour garantir un journalisme de qualité et durable.
Une comparaison s’impose parfois : les artistes bénéficient-ils de meilleures mesures de soutien que les journalistes ? Loin d’être un simple détail, cette interrogation met en lumière un déséquilibre dans le soutien accordé aux secteurs culturels et médiatiques.
Tomber malade, par exemple, peut rimer avec l’oubli pour un journaliste, si celui-ci ne dépend pas d’une entité publique. Pourtant, son rôle est tout aussi crucial que celui des autres acteurs au service de la nation. Un paradoxe qui mérite d’être soulevé.
Cette situation doit interroger les autorités à tous les niveaux, y compris au plus haut sommet de l’État, afin d’éviter que les journalistes, véritables « soldats du micro », ne sombrent dans la précarité, faute de stabilité financière, notamment dans des contextes particulièrement complexes.
Aliou Maci, pour Walpmedia.info