L’affaire du bail du marché Bantounka fait actuellement la une dans la commune. Le président de la délégation spéciale de Lambayi, Fafa M’Bira Mané, est accusé par les femmes commerçantes de ce marché, sous sa juridiction, de leur imposer de quitter les lieux qu’elles occupent depuis plusieurs années. Ces accusations surviennent dans un contexte de frustration et de mécontentement des commerçantes à l’égard des décisions prises concernant la gestion de cet espace.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 25 mars au siège de la commune, le Maire a expliqué que l’une des raisons principales ayant conduit à la mise en place du bail était le faible niveau des recettes communales. Il a souligné que cette situation difficile est l’une des causes de l’instauration de ce contrat, tout en précisant que l’objectif n’était pas d’expulser les marchandes, mais de trouver une solution viable pour pallier le manque à gagner de la commune.
Il a affirmé « Ce bail, comme dans d’autres marchés, a été motivé par le manque de recettes. L’État fournit la terre et l’espace, les citoyens y construisent des infrastructures, mais malheureusement, ils refusent de payer à la commune, propriétaire de ces espaces. Face à cela, il est parfois nécessaire d’adopter des mesures pour garantir la pérennité des services et des salaires des fonctionnaires. La décentralisation offre aux collectivités la possibilité de recourir à certaines procédures légales, telles que la nomination d’un administrateur pour gérer le marché, ou encore la gestion de l’espace par un seul individu qui s’engagerait à verser des paiements en accord avec les modalités définies. C’est ce que permet la loi»explique t-il
Ainsi, le Maire a défendu la légalité de l’action, tout en affirmant que la démarche vise à assurer une gestion optimale de l’espace et à éviter de lourdes pertes financières pour la commune.
Aliou Maci pour Walpmedia.info