À l’occasion du lancement du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG, ce vendredi 30 mai 2025 à la Maison commune des journalistes, Joachim Baba Millimono, membre du bureau exécutif de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), a ouvertement dénoncé la gestion actuelle du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Ancien vice-coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, Millimono estime qu’il est temps d’opérer un changement profond dans la gouvernance interne du parti. Selon lui, ce nouveau mouvement a été créé précisément pour impulser cette dynamique de réforme et atteindre, enfin, l’objectif principal : l’accession de l’UFDG au pouvoir.
«Cela fait plusieurs années que beaucoup de militants ne comprennent plus le fonctionnement du parti. Certes, ce problème ne concerne pas uniquement l’UFDG, mais lorsqu’on est à la tête d’une formation politique, on doit accepter les critiques », a-t-il déclaré.
Il déplore un climat étouffant où toute voix dissonante est perçue comme une menace.
« Aucun président n’est au-dessus des critiques. Pourtant, à l’UFDG, il est devenu quasiment impossible de donner son avis sur certaines décisions ou de conseiller le président Cellou Dalein sans risquer l’exclusion. La pensée unique est un danger pour n’importe quelle organisation », a-t-il insisté, affirmant que de nombreux militants ont déjà été écartés, tandis que d’autres, encore présents, rejettent silencieusement la gestion actuelle.
Il fustige également l’attitude du parti vis-à-vis de ceux qui tentent d’interagir avec les autorités en place, même dans l’intérêt de l’UFDG.
« Aujourd’hui, si vous dialoguez avec les autorités actuelles, même pour défendre les intérêts du parti ou pour résoudre un problème personnel, vous êtes immédiatement perçu comme un ennemi. Et souvent, cela se termine par une exclusion », a-t-il dénoncé.
C’est dans ce contexte que naît le Mouvement des Réformateurs, avec pour objectif de recentrer le parti sur sa vocation première : la conquête du pouvoir.
« Nous ne voulons pas rester éternellement dans l’opposition. Et ce combat n’est pas une affaire de personnes – que ce soit Cellou, Moi, Maladho, Cellou Baldé ou Gaoual – ce qui compte, c’est que l’UFDG arrive enfin à la magistrature suprême », a affirmé Joachim Baba Millimono.
Enfin, il remet en question la stratégie électorale de l’UFDG, jugeant inefficace la participation systématique sans résultats.
« Cela fait trop longtemps que nous participons aux élections sans jamais gagner. Il faut repenser notre approche. Nous savons qui détient réellement le pouvoir en Guinée. Il est donc essentiel d’engager le dialogue avec ces acteurs si nous voulons atteindre nos objectifs », a-t-il conclu.
Aliou Maci pour Walpmedia.info