Un violent affrontement a éclaté dans la matinée de ce mercredi au secteur 3 du quartier Gomboya, situé dans la préfecture de Coyah. À l’origine de cet incident, un différend foncier opposant un résident du nom d’Alseny à plusieurs familles du quartier, dont certaines sont issues de la fonction publique à la retraite.
Selon des témoins sur place, un groupe de jeunes escortés par des agents de la gendarmerie est arrivé à bord de pick-up pour défoncer les portes de plusieurs habitations dont Alseny revendique la propriété. Ces actions ont suscité la consternation au sein de la population locale.
Hadja Aye Lama Diallo, fonctionnaire à la retraite et propriétaire d’une des concessions ciblées, témoigne avec émotion :
« À leur arrivée, je n’étais pas sur les lieux. Ce sont mes locataires qui m’ont alertée. En arrivant, j’ai constaté que toutes les portes et fenêtres avaient été défoncées. Même notre chef de secteur a été touché par un projectile. Je suis en conflit judiciaire avec Alseny depuis quatre ans et j’ai remporté le procès. Pourtant, il est revenu récemment avec un huissier prétendant à nouveau que ce terrain lui appartient. Nous sommes des retraités, et cette propriété est le fruit de toute une vie de travail. J’appelle les autorités à s’impliquer sérieusement avant que la situation ne dégénère davantage. »
Un autre témoin, du nom de Chérif, exprime également son indignation :
« Je ne suis pas résident du quartier, mais c’est mon beau-père qui m’a informé. Ce qui est choquant, c’est la brutalité de l’intervention. Les jeunes qui accompagnaient les gendarmes ont forcé les portes, insulté et menacé les membres de la famille présents, en majorité des femmes. Ils étaient clairement venus pour en découdre. La population locale, désemparée, a tenté de se défendre, et la situation a dégénéré en échanges de tirs à balle réelle, selon les informations recueillies sur place. »
Ce nouvel épisode de tension foncière vient une fois de plus souligner l’urgence d’une réforme dans la gestion des litiges fonciers en Guinée. Les autorités sont appelées à réagir rapidement pour rétablir le calme et protéger les droits des citoyens.
Aliou Maci pour Walpmedia.info