Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, a été enlevé à son domicile le mercredi 19 février 2025. Il a été retrouvé le jeudi 20 février, dans un état critique, après avoir été torturé et abandonné par ses ravisseurs dans la brousse, près du camp 66, dans la préfecture de Forécariah.
Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole du Forum des Forces Sociales de Guinée, s’est exprimé sur cet événement au micro de Cavi Médias, lors de l’émission « Le Scanner » du vendredi 21 février 2025. Il a salué la nouvelle de la retrouvaille de leur coordinateur, malgré l’état déplorable dans lequel il a été retrouvé.
« Nous sommes soulagés de l’avoir retrouvé, bien que dans un état très préoccupant. Cependant, nous pensons aussi à nos collègues qui sont toujours portés disparus, et dont nous ignorons le sort. Nous espérons qu’Abdoul Sacko retrouvera rapidement sa santé et pourra retrouver sa famille », a déclaré Ibrahima Balaya Diallo.
Concernant les soupçons pesant sur les forces de défense et de sécurité dans cette affaire, Ibrahima Balaya Diallo a insisté sur le fait que le Forum des Forces Sociales de Guinée n’accusait personne.
« Il est important de faire preuve de discernement. Nous entendons des spéculations, mais ce n’est pas le moment de spéculer. Nous ne portons aucune accusation. Ce qui s’est passé est grave, mais nous mènerons nos propres enquêtes. Nombre d’entre nous sont activistes des droits de l’homme, mais nous ne faisons aucune accusation pour le moment. Ce qui est essentiel aujourd’hui, c’est de garder notre calme », a-t-il précisé.
En ce qui concerne la santé d’Abdoul Sacko, le porte-parole a appelé à la prudence et à éviter les spéculations.
« Nous avons pris soin de ne faire aucun commentaire pour l’instant. Nous recevons de nombreuses demandes d’informations, mais nous avons choisi de ne pas communiquer pour le moment. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il faut faire attention aux informations qui circulent », a-t-il expliqué.
Malgré les pressions et intimidations subies par les acteurs de la société civile, Ibrahima Balaya Diallo a réaffirmé leur détermination à poursuivre leur combat.
« Si nous avions peur, nous n’aurions pas fait de déclaration. Moins de deux heures après l’enlèvement, nous avons publié une déclaration. Le combat d’aujourd’hui est un combat de principe. Nous revendiquons notre indépendance, et nous demandons à l’État de respecter cette indépendance, car c’est là le rôle d’un acteur de la société civile. Nous n’arrêterons pas notre activisme», a-t-il conclu.
Raydia pour walpmedia.info