Un événement médical exceptionnel s’est produit à Bontala, localité relevant de la sous-préfecture de Sandenia, dans la région de Faranah. La population locale reste profondément marquée par la naissance d’un nourrisson présentant une malformation congénitale grave, assimilable au syndrome de la sirénomélie, une pathologie extrêmement rare.
Alertée, une équipe de l’Hôpital Régional de Faranah s’est rendue d’urgence sur les lieux pour évaluer la situation. Le docteur Ibrahim Camara, pédiatre, a procédé à l’examen médical du nouveau-né. Selon lui, l’enfant est né sans orifice anal ni organes génitaux apparents, rendant impossible la détermination immédiate de son sexe. De plus, ses membres inférieurs étaient soudés, avec des déformations marquées des pieds, conférant à son apparence une silhouette évoquant celle d’une sirène.
Le carnet de suivi médical de la mère n’était pas à jour, et aucune anomalie n’avait été signalée lors des précédentes grossesses. Si les causes exactes de cette malformation restent à déterminer, le médecin évoque plusieurs pistes possibles : des facteurs génétiques, environnementaux, ou encore idiopathiques (sans origine connue). Il souligne également que l’absence de suivi prénatal adéquat pourrait avoir contribué à la non-détection de cette anomalie avant l’accouchement.
Ce drame soulève d’importantes questions tant sur le plan médical que social. Il met en lumière la nécessité de renforcer les politiques de santé maternelle, en particulier dans les zones rurales, où l’accès aux soins reste limité. Un meilleur encadrement des consultations prénatales et une sensibilisation accrue des futures mères pourraient permettre de prévenir ou mieux gérer de telles situations.
Faranah, Amadou Barry pour Walpmedia.info