La vie quotidienne dans la capitale guinéenne est marquée par une montée constante des prix, un phénomène particulièrement frappant pour les ménages modestes, bien que les plus aisés ne ressentent pas pleinement l’impact de cette cherté. À quelques jours du mois sacré du Ramadan, certains produits de première nécessité, tels que le riz importé, le sucre et l’oignon, connaissent des hausses de prix spectaculaires, malgré les « efforts » déployés par les autorités pour stabiliser la situation.
Le 11 février, un reporter de Walpmedia.info a effectué un tour dans plusieurs marchés de Conakry pour observer la réalité de cette situation et recueillir les témoignages des commerçantes.
Des commerçantes inquiets face à l’augmentation des prix.
À Sangoyah, où a débuté notre constat, les hausses de prix sont évidentes. Maimouna, marchande de légumes que nous avons rencontrée à Cosa, dans la commune de Ratoma, exprime son inquiétude :
« Actuellement, le prix de l’oignon a fortement augmenté. Avant, nous l’achetions à 170.000 GNF, mais aujourd’hui, il nous est proposé par les grossistes à 195.000 GNF, voire 200.000 GNF. Nous nous demandons combien cela pourrait coûter d’ici le mois de Ramadan. Cette situation nous inquiète profondément », a-t-elle déclaré.
À quelques mètres de là, Céline Damaro, une autre vendeuse, rejoint le même constat :
« Un bidon d’huile de palme coûte maintenant 230.000 GNF, l’huile d’arachide est à 305.000 GNF, et un sac de riz se vend entre 300.000 GNF et 310.000 GNF. Face à ces hausses continues, la vie devient de plus en plus difficile. Les femmes commerçantes sont particulièrement touchées. Si la situation perdure pendant le Ramadan, cela deviendra vraiment compliqué », a-t-elle souligné.
Un appel pressant aux autorités
Ces commerçantes, désespérées par la situation, lancent un appel solennel aux autorités :
« Nous demandons instamment aux autorités de revoir le secteur du commerce. À chaque approche du mois saint, les prix grimpent de manière exponentielle, et cela rend la tâche difficile pour nourrir nos familles. La vie est devenue très dure et nous avons besoin d’une intervention rapide », ont-elles exprimé, soulignant la fatigue qu’elles ressentent face à cette inflation galopante.
Le message sera-t-il entendu ?
Reste à savoir si ce cri de détresse sera pris en compte par les responsables politiques et économiques. Seul l’avenir nous le dira.
Raydia pour Walpmedia.info