L’ex-ministre guinéen de la Santé, Dr Mamadou Pèthè Diallo, a récemment obtenu un non-lieu dans l’affaire de détournement de fonds publics qui le concerne. Une décision de la Chambre spéciale de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui a estimé que les preuves contre lui étaient insuffisantes pour un renvoi devant la chambre de jugement. Toutefois, cette décision n’a pas mis fin à l’affaire : le procureur spécial a décidé d’interjeter appel, prolongeant ainsi le suspense autour de ce dossier complexe.
Depuis novembre 2023, Dr Mamadou Pèthè Diallo était placé sous contrôle judiciaire, faisant face à des accusations lourdes, notamment de détournement de fonds publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux. Parmi les accusations majeures figurent l’usage controversé de 20 millions de dollars destinés à l’achat de vaccins et la gestion des 188,8 milliards de francs guinéens alloués à son ministère pendant son mandat.
La décision de non-lieu rendue par la CRIEF a créé des divisions au sein de l’opinion publique. Pour les proches de l’ancien ministre, il s’agit d’une victoire juridique, une reconnaissance de son innocence à ce stade de la procédure. En revanche, pour d’autres, cette issue soulève des interrogations sur la transparence et l’efficacité de la lutte contre la corruption initiée par la junte au pouvoir en Guinée.
L’affaire reste donc ouverte, dans l’attente de l’appel interjeté par le parquet. Ce développement pourrait avoir des conséquences importantes sur la crédibilité des institutions judiciaires et sur l’image de la lutte contre la corruption menée par le gouvernement actuel.
La rédaction