Ci-dessous la déclaration
disparition de notre confrère, Marouane Camara, introuvable depuis plusieurs mois. La transition politique en cours d’achèvement représente une opportunité historique pour moderniser notre cadre légal et l’adapter aux réalités actuelles. Nous nous tenons prêts à contribuer activement à la révision de la loi organique sur la liberté de la presse afin d’assurer une meilleure régulation du secteur.
Cette réforme devra notamment porter sur la définition du statut et du régime fiscal des entreprises de presse, ainsi que leur accès au marché publicitaire. L’encadrement des contenus d’informations sur Internet y compris les réseaux sociaux, l’intégration dans la législation des nouveaux médias numériques tels que les web, radio et web télévision, désormais incontournables dans le paysage médiatique, la revalorisation des moyens financiers octroyés aux médias privés et à la maison de la presse. Exposé à divers aléas pendant la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, les professionnels des médias ne bénéficient plus pour l’écrasante majorité ni d’un traitement salarié décent, encore moins d’une couverture sociale adéquate, pour jouer avec plus d’efficacité leur rôle dans notre pays en pleine construction.
Face à cette situation, l’avènement du Fonds d’appui au développement des médias FADEM a tôt fait d’entretenir la flamme de l’espérance au sein de la corporation. Mais à ce jour, ce fonds n’est qu’un rêve qui tarde à se réaliser. Un fonds sans fonds est comme une promesse à un enfant qui ne connaît pas l’objet de la promesse.
Un adage chinois dit « Mieux vaut mille refus qu’une promesse non tenue ». Dans ce sens, les associations de presse lancent un appel solennel et pressant à l’endroit du gouvernement et de la haute autorité de la communication pour œuvrer au raffermissement de la liberté de la presse ainsi que l’indépendance des médias et des journalistes dans notre pays et l’opérationnalisation effective du FADEM pour l’amélioration des conditions de travail des professionnels des médias en Guinée. Excellence, en cette journée hautement symbolique, nous souhaitons rappeler à l’ensemble des professionnels des médias et utilisateurs des réseaux sociaux la responsabilité qui leur incombe respecter l’éthique, la déontologie, la vérité et l’intérêt public. Il n’y a pas de presse libre sans responsabilité.
De même, il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression. À l’État revient la mission de protéger cette liberté fondamentale et de garantir la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur métier.
Aux journalistes, il appartient d’user de leurs plumes et de leur voix avec discernement en veillant à préserver la paix sociale, l’unité nationale et la cohésion.
Chacun, à sa place, doit faire son autocritique.
Vive la liberté de la presse, vive la presse guinéenne, vive la démocratie.
Je vous remercie pour votre attention.”
Déclaration transmise par CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.