À la suite de déclarations jugées inappropriées et irrespectueuses, l’imam Oustaz Hamid Bah a été suspendu de toute activité religieuse, notamment de la direction des prières, jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été prise de manière collégiale par les autorités administratives et religieuses de la préfecture de Labé.
Les faits remontent à un sermon prononcé dans une mosquée du secteur Horé Hollande, quartier Companya, relevant de la commune urbaine de Labé. Selon les informations recueillies, l’imam aurait tenu des propos jugés offensants à l’encontre de la région de Labé et de ses habitants, suscitant l’indignation des fidèles et des responsables religieux.
Réunis ce mercredi 16 juillet 2025 au foyer islamique Thierno Aliou Bhoubha Ndiyan, les représentants du secrétariat préfectoral des affaires religieuses, les autorités de l’inspection régionale, les imams concernés ainsi que plusieurs notables ont examiné la situation. À l’issue des échanges, la décision de suspendre Oustaz Hamid Bah a été unanimement adoptée « Ce qu’il a déclaré est inacceptable, que ce soit dans ou en dehors d’une mosquée, et encore moins lors d’un sermon religieux », a déclaré Elhadj Mamadou Mouctar Baldé, secrétaire préfectoral des affaires religieuses de Labé. « Nous avons agi promptement en convoquant une réunion d’urgence pour entendre toutes les parties concernées et prendre les mesures qui s’imposaient»,a-t-il laissé entendre.
Il ressort également que l’imam suspendu ne faisait pas partie des responsables religieux officiellement reconnus dans cette mosquée« Il n’a jamais été désigné formellement comme imam. C’est par considération pour son père, une personnalité respectée dans la région, qu’il avait été toléré de manière informelle », précise Elhadj Baldé. « Mais depuis ses débuts, il se livrait à des plaisanteries peu appropriées dans un lieu de culte, et cela a culminé avec des propos insultants visant l’ensemble des habitants de Labé, y compris ses propres ascendants»,explique t-il.
Suite à cette affaire, une commission a été mise en place pour notifier officiellement la décision à l’intéressé. Par ailleurs, les autorités religieuses et administratives locales sont chargées de veiller à l’application stricte de cette sanction.
Depuis Labé , Ismaël Diallo pour Walpmedia.info