À l’approche des manifestations annoncées pour le 5 septembre à l’appel des Forces Vives de Guinée, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer l’opportunité et la légitimité de cette mobilisation. L’objectif des organisateurs est de protester contre le projet de nouvelle Constitution et ce qu’ils qualifient de « confiscation du pouvoir » par les autorités de transition.
Parmi elles, Aly Badra Koné, président de la délégation spéciale de la commune de Matam, a pris fermement position. Lors d’une conférence de presse tenue en début de semaine, il a condamné ce qu’il considère comme une instrumentalisation politique de la jeunesse « Tous ceux qui lancent ces appels à manifester ne sont même pas en Guinée. Ils vivent à l’étranger, souvent avec leurs familles. C’est une preuve d’irresponsabilité que de pousser les jeunes à sortir, à affronter les forces de l’ordre, à brûler des pneus ou à jeter des pierres, alors qu’eux-mêmes sont absents », a-t-il déclaré.
Le responsable communal a insisté sur le fait que ces manifestations n’ont aucune légitimité locale et ne seront pas tolérées dans sa juridiction « À Matam, il n’y aura pas de manifestation, je le confirme»,a-t-il laissé entendre.
Pour lui, les revendications portées autrefois par la rue sont aujourd’hui prises en compte dans le cadre du processus de refondation en cours dans le pays « On manifestait pour exiger des changements. Or ces changements sont désormais enclenchés. Il serait incohérent de dire une chose et de faire son contraire », a-t-il conclu.
Aliou Maci pour Walpmedia.info