Dans la nuit du 03 au 04 août 2012, alors que tout dormait à Zowota, des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont semé la terreur dans ce paisible village de la région forestière. À bord de véhicules appartenant à l’armée, à la gendarmerie et à la police, ils ont déclenché une opération répressive d’une rare brutalité, sans sommation, sans justification, sans aucune légalité.
Six (6) citoyens guinéens ont été tués. Une dizaine d’autres ont été grièvement blessés. Des maisons ont été incendiées, des familles brisées, des vies mutilées à jamais.
5. La reconnaissance officielle du massacre de Zowota comme un crime d’État.
• Zowota n’est pas un fait divers. C’est une tache indélébile sur la conscience de notre République.
• Zowota n’est pas un souvenir. C’est une blessure ouverte dans le corps de notre nation.
• Zowota n’est pas un accident. C’est un crime d’État.
À ceux qui veulent tourner la page sans jamais l’avoir lue, je réponds ceci : nous ne vous laisserons pas refermer ce livre. Car la justice ne se prescrit pas. Et la mémoire est une exigence de dignité.
Zowota se souvient. Moi aussi. Nous aussi. Et nous ne cesserons jamais de réclamer justice.
Me. Pépé Antoine Lama