Dans le cadre du processus de modernisation du système d’état civil en République de Guinée, l’Agence belge de développement Enabel, en partenariat avec l’Union européenne, a procédé, ce jeudi 31 juillet, à la remise officielle d’un important lot de matériel informatique et de codes sources au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet pilote de digitalisation de l’état civil, qui vise à renforcer les capacités techniques des institutions locales et à améliorer l’accessibilité des documents administratifs essentiels.
Zoé Allado-Anka, cheffe du projet, a souligné l’importance de cette remise « Nous avons livré les équipements informatiques, mais également les codes sources et l’ensemble des accès à la base de données centralisée et sécurisée du système. À travers cette démonstration, il a été prouvé que l’État guinéen, via les équipes du MATD, dispose d’un accès complet au système, qu’il est en mesure d’en assurer le déploiement, de former les agents sur le terrain et de suivre l’évolution du projet», dit-elle.
Le projet a permis la formation de 80 agents répartis dans 10 communes pilotes des régions de Conakry, Kindia et Mamou. De plus, le ministère a procédé au recrutement d’ingénieurs informaticiens chargés de l’assistance technique et du déploiement du système.
À ce jour, 28 communes, 11 tribunaux de première instance ainsi que 5 consulats guinéens sont concernés par le projet. Grâce à cette infrastructure, un citoyen guinéen résidant à l’étranger, par exemple à Bruxelles, peut désormais se rendre dans un consulat, faire une demande d’extrait d’état civil, et obtenir le document en quelques instants, directement à partir de la base de données nationale.
Sidy Diallo, vice-président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Mamou, a salué l’initiative « Mamou ayant déjà bénéficié d’un premier lot, nous sommes venus assister à cette nouvelle remise. Ce projet représente une véritable opportunité pour la digitalisation des actes d’état civil, notamment les actes de naissance et les certificats de décès, qui restent souvent difficiles à obtenir, en particulier en zones rurales ou à l’étranger »a-t-il fait savoir.
Il a également rappelé que dans certaines localités, les limitations techniques obligent parfois les services communaux à recourir à des cybercafés pour produire les documents, ce qui représente un risque pour la sécurité et la confidentialité des données.
De son côté, Sekou Traoré, président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Ratoma, a insisté sur les bénéfices concrets pour les citoyens « La digitalisation de l’état civil va considérablement raccourcir les démarches administratives. Grâce à cette modernisation, les citoyens n’auront plus à se déplacer sur de longues distances pour accéder à leurs documents. Ce progrès marque une avancée significative dans la gouvernance locale»a-t-il laissé entendre.
Raydia pour Pour Walpmedia.info