Connu pour ses interventions souvent tranchées sur les réseaux sociaux, notamment sur des sujets sensibles au sein de la communauté, Oustaz Abdallah Bah, plus connu sous le nom d’Oustaz Abdallah Mombeya, continue de surprendre positivement ses détracteurs par sa posture équilibrée et ouverte.
Alors que certains considèrent que les artistes, en particulier les musiciens, n’ont pas leur place dans une société musulmane en raison de l’interdiction de la musique en islam selon certaines interprétations, l’imam adopte une position contraire. Il défend une approche plus inclusive et nuancée, soulignant l’importance de reconnaître la contribution de ces artistes à la société.
Dans un entretien accordé à Walpmedia.info, l’imam a exprimé publiquement son souhait de rencontrer l’artiste de la musique pastorale Mboma, qu’il considère comme un homme empreint de sagesse et d’humilité « Je suis fier de lui, tout comme le sont de nombreux sages. Je prie Allah de le protéger, de le guider sur le droit chemin et d’agréer la purification de son âme. Après avoir exprimé le désir de le rencontrer, j’ai reçu sa réponse et j’ai compris qu’il est un homme plein de sagesse, un digne fils du Fouta. Malgré les tentatives de division, Mboma a fait preuve de maturité », a confié Oustaz Mombeya.
L’imam a tenu à souligner que la capacité d’un artiste à toucher les cœurs et les esprits à travers ses paroles est une forme d’expérience précieuse, qui peut être mise au service de l’islam. « Une personne capable de composer des paroles compréhensibles et porteuses de sens possède une expérience qui mérite considération. Nous devons comprendre que ces artistes sont aussi nos frères, nos parents au sens large. Il ne faut pas les rejeter, mais plutôt les rapprocher pour qu’ils puissent contribuer aux causes qui nous tiennent à cœur », a-t-il ajouté.
Réaffirmant son souhait de rencontrer Mboma pour échanger davantage, Oustaz Abdallah Mombeya conclut que le talent et l’intelligence de l’artiste peuvent et doivent être mis au service de la foi et de la communauté.
Aliou Maci pour Walpmedia.info