À la Place des Martyrs, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Ibrahima Kalil Condé, a assuré que le pays dispose de toutes les ressources nécessaires pour organiser la prochaine élection présidentielle.
Selon lui, « il ne s’agit pas de multiplier les annonces, mais de garantir que chaque étape du processus est prête. Dès l’arrivée des kits d’enrôlement à Conakry, nous avons informé le public », a-t-il expliqué.
Le ministre a également évoqué le fichier électoral, qu’il qualifie de « fiable et inédit » pour la Guinée. Aujourd’hui, 6,7 millions de citoyens sont enregistrés, chacun disposant d’une carte d’électeur dotée d’un numéro unique, souligne-t-il.
Malgré ces avancées logistiques, des interrogations subsistent sur le plan institutionnel. L’organe légalement chargé de superviser le scrutin n’a pas encore été mis en place. Le nouveau Code électoral, adopté le 26 septembre par le Conseil national de la transition (CNT) et promulgué le lendemain, prévoit la création de l’Organe technique indépendant de gestion des élections (OTIGE). Celui-ci comprend un Conseil national électoral pour la stratégie et une Direction nationale électorale pour la mise en œuvre opérationnelle, avec une présence prévue dans toutes les communes du pays.
À moins de trois mois du scrutin, ces structures ne sont toujours pas fonctionnelles. Cette situation laisse craindre un recours temporaire à la Direction générale des élections (DGE) et à l’Observatoire national de supervision du référendum (ONASUR), deux entités déjà existantes mais dépendantes du ministère.
Raydia pour Walpmedia.info