Les mouvements de soutien à la candidature éventuelle du Général Mamady Doumbouya connaissent une croissance rapide, tant dans la capitale guinéenne qu’à l’intérieur du pays. Cette situation suscite des réactions parmi les acteurs de la société civile.
Interrogé par notre rédaction, Ibrahima Balaya Diallo, membre du Forum des Forces Sociales de Guinée, a exprimé des réserves concernant cette dynamique. Selon lui, ces mouvements ne constituent pas un véritable soutien au Général Doumbouya, mais plutôt une opportunité pour certains de tirer profit des ressources publiques « Personnellement, je ne considérerais pas ces initiatives comme des mouvements de soutien, mais plutôt comme des mouvements d’intérêt, devenus avant tout économiques. Aujourd’hui, toute personne capable de mobiliser un nombre important de personnes crée son propre mouvement, car c’est devenu un moyen facile de gagner de l’argent. Derrière cela, il n’y a aucune véritable conviction. Bien sûr, certains peuvent apprécier le général, mais je doute que leur nombre soit aussi important que ce que ces mouvements laissent entendre. Ce n’était pas l’objectif initial de la transition »a-t-il affirmé.
Concernant la gestion politique actuelle, Ibrahim Balaya Diallo a souligné l’importance du dialogue, tout en critiquant la fermeture du CNRD à cet égard « Le principal défaut du CNRD, c’est d’avoir fermé la porte au dialogue. Les partis ayant participé aux discussions ne représentent même pas 2 % de l’électorat. Il est donc nécessaire d’engager des discussions avec des acteurs plus représentatifs et sérieux»a-t-il lancé
En ce qui concerne la récente mobilisation des dockers du Port Autonome de Conakry, il a précisé « Ne soyez pas surpris par de tels événements, ils continueront à se produire. Les gens ont compris qu’en Guinée, le seul moyen d’agir aujourd’hui est de créer un mouvement de soutien, car ils savent qu’ils pourront en tirer des avantages financiers»a-t-il conclu
Aliou Maci pour Walpmedia.info