À quelques jours du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a répondu aux appels au boycott, affirmant que le pays entame une nouvelle étape de son parcours politique.
« La notion d’opposition est relative. Il y a eu des oppositions par le passé, mais dans le contexte actuel, chacun doit se repositionner et accepter le verdict des urnes. Peut-on parler d’une opposition crédible à ce stade de refondation ? » a-t-il interrogé, invitant les contestataires à réfléchir à leur sens de l’État et à leur responsabilité.
S’il reconnaît le droit de boycotter le scrutin, le chef du gouvernement recommande néanmoins prudence et modération. « C’est leur droit. Mais lorsqu’on s’exprime au nom de la République, il est essentiel de faire preuve de raison, de responsabilité et de retenue », a-t-il souligné.
Affichant un optimisme assumé, Amadou Oury Bah anticipe une victoire écrasante du “oui”. « Le ‘oui’ sera naturellement majoritaire. Nous espérons une forte participation, car c’est elle qui donnera toute sa légitimité à la future loi fondamentale », a-t-il expliqué.
Réagissant aux critiques sur la transparence du processus, le Premier ministre a mis en avant les réformes mises en œuvre pour sécuriser le scrutin. « Nous avons instauré un enrôlement systématique de la population en âge de voter, avec identification rigoureuse et un fichier électoral intégré à l’état civil. Cela permet de prévenir les fraudes qui existaient auparavant. Ceux qui parlent de mascarade se réfèrent à la Guinée d’hier, pas à celle d’aujourd’hui », a-t-il conclu.
Raydia pour Walpmedia.info