Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi dans les locaux de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), le directeur général, Alpha Sény Camara, s’est exprimé sur la vente prochaine des biens confisqués à l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané.
Dès l’entame, M. Camara a rappelé que cette opération s’inscrit dans la logique de l’exécution d’une décision judiciaire ayant ordonné la récupération du quart d’une amende de 500 milliards de francs guinéens infligée à Dr Diané. Ainsi, l’objectif est de recouvrer 125 milliards GNF, conformément à cette décision.
« Si Dr Diané détenait effectivement 500 milliards dans une banque guinéenne, l’État aurait saisi ces fonds dans l’attente d’une décision définitive. Mais en l’absence de liquidités identifiables, la vente de certains biens immobiliers devient nécessaire », a-t-il déclaré. Il a également précisé que la procédure judiciaire autorise cette exécution, même si les voies de recours restent ouvertes.
Répondant aux critiques relayées dans certains médias, Alpha Sény Camara a justifié l’action de l’agence en soulignant le caractère public des avoirs concernés :
« Il est essentiel de rappeler que les biens issus de l’argent du contribuable ne peuvent être considérés comme un patrimoine privé. Un citoyen ne doit pas être plus riche que l’État, et pourtant, en Guinée, cette situation devient courante. Lorsqu’un individu possède à lui seul une trentaine d’immeubles, dont le plus modeste est un bâtiment R+5, il est légitime de s’interroger sur l’origine de cette fortune»explique t-il
Pour le directeur général de l’AGRASC, ces biens pourraient provenir d’activités illicites telles que le blanchiment d’argent ou l’enrichissement illégal. Il insiste sur la nécessité d’appliquer rigoureusement la loi afin de rétablir la confiance dans la gestion des ressources publiques.
Aliou Maci pour Walpmedia.info