Un jeune homme d’environ 20 ans a perdu la vie ce lundi aux environs de 16 heures lors d’une manifestation contre les délestages électriques dans le quartier Dar-es-Salam 1, situé dans la commune de Matoto, à Conakry.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la victime aurait été mortellement percutée par un véhicule de la police alors que celle-ci intervenait pour disperser des jeunes manifestants. Le choc, décrit comme particulièrement violent, aurait entraîné une blessure fatale à la tête. La victime n’a pas encore été identifiée.
Interrogé par notre rédaction, Mohamed Lamine Diallo, chef du quartier Dar-es-Salam 1, est revenu sur les circonstances du drame « Ce matin-là, entre 9 h et 10 h, j’ai été informé par téléphone que des jeunes barricadaient les ruelles du quartier pour protester contre l’absence d’électricité. Je me suis immédiatement rendu sur place pour les sensibiliser et ai contacté un responsable de l’EDG, qui m’a expliqué qu’il s’agissait d’une panne technique au niveau du transformateur. Il m’a assuré que le problème serait résolu dans la journée », a-t-il déclaré.
« Plus tard, vers 16 heures, j’ai été de nouveau alerté que les manifestations avaient repris. Quelques minutes après, on m’a annoncé qu’un jeune avait été tué, écrasé par un pick-up de la police venu de Gbessia. À mon arrivée sur les lieux, j’ai constaté le décès et alerté les autorités locales, dont le maire et le commissaire de Gbessia»a-t-il dit
M. Diallo affirme avoir ensuite entrepris des démarches pour faire évacuer le corps. En l’absence de moyens sécurisés de transport, le corps a finalement été transféré à la grande mosquée du quartier, puis à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Des tentatives d’identification ont été menées, notamment via les réseaux sociaux, mais aucune piste n’a permis pour l’instant de retrouver la famille de la victime.
« Nous allons collaborer avec les chefs de quartiers voisins afin d’élargir la diffusion de l’information et espérer identifier le jeune homme. Son corps repose actuellement à la morgue de l’hôpital Ignace Deen », a conclu le chef de quartier.
Il faut signaler que les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances exactes de ce drame. Une enquête pourrait être ouverte pour établir les responsabilités.
Aliou Maci Pour Walpmedia.info