À la fin de l’année 2023, des rumeurs circulaient à Conakry concernant une prétendue interdiction de sortie du pays visant le Premier ministre et certains membres de son gouvernement. Amadou Oury Bah a enfin apporté des clarifications sur cette question lors d’une conférence de presse qu’il a tenue ce mercredi 5 mars à la plage Camayenne.
Dès le début de son intervention, Bah Oury a commenté les rumeurs en ces termes : « Si vous prêtez attention à tout ce qui se dit, vous aurez chaque jour une dizaine de questions. » Il a ensuite affirmé avec fermeté : « Je n’ai jamais été interdit de sortir du territoire national. Si vous faites référence à mon refus de prendre des vacances, cela s’est produit à la fin de l’année. Comme vous le savez, chacun a besoin de temps pour se reposer et se ressourcer afin d’être plus efficace. J’ai eu l’honneur et le privilège d’être grand-père, et dans un premier temps, l’idée de rendre visite à mon petit-fils m’est venue. Cependant, par la suite, j’ai changé d’avis en raison de la situation qui prévalait et des rumeurs qui circulaient ici et là. »
Le Premier ministre n’a pas manqué de s’attaquer à Abdoul Latif Diallo, un journaliste qu’il accuse d’alimenter ces rumeurs de manière mercenaire. « Abdoul Latif Diallo se plaît à raconter des choses ici et là, disant qu’il y avait d’autres programmes attendus et que je partais pour ne jamais revenir. Heureusement que je n’étais pas parti, car cela aurait donné du grain à moudre à ceux qui propagent ces rumeurs. Ce sont des informations sans fondement, et lorsque j’ai vu la quantité de rumeurs circulant, j’ai été heureux de ne pas être parti. Ils avaient préparé des scénarios », a-t-il ironisé avant de poursuivre.
Dans une note plus sérieuse, Bah Oury a évoqué la manière dont la politique se joue désormais dans le pays, notamment à travers les réseaux sociaux. Il a déploré l’existence de journalistes « mercenaires » qui alimentent des rumeurs déstabilisantes sans fondement. « Le combat politique aujourd’hui se mène à travers les réseaux sociaux. Il existe des journalistes mercenaires qui, de manière régulière, alimentent des rumeurs et confortent les positions de certains, sans que ces informations reposent sur des éléments concrets »
Pour conclure, le Premier ministre a souligné que des rumeurs circulent encore actuellement, selon lesquelles une région spécifique insisterait pour qu’il y ait un Premier ministre, en lien avec une éventuelle candidature du président de la République. « Ces rumeurs persistent, mais elles n’ont aucune base réelle », a-t-il ajouté.
Aliou Maci pour Walpmedia.info