Le samedi 22 mars 2025, à l’occasion de la pose de la première pierre des travaux de construction du siège régional de la Haute Autorité de la Communication (HAC) à N’Zérékoré, le président de cette institution, Boubacar Yacine Diallo, a abordé plusieurs questions essentielles, dont le respect de l’éthique et de la déontologie dans le métier de journaliste.
Dans ses déclarations, Boubacar Yacine Diallo a fermement réaffirmé la liberté de la presse en Guinée. « La presse a un pouvoir. Parfois, on dit même qu’elle est un pouvoir. Et lorsque ce pouvoir n’est pas accompagné de responsabilité, il y a des risques pour l’unité nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble », a-t-il souligné avec conviction. Il a également insisté sur le rôle de la HAC en tant que garant de cette liberté, tout en rappelant que cette liberté doit être exercée dans le respect des principes éthiques et des lois en vigueur.
«Notre rôle, c’est d’encourager les bons journalistes, ceux qui respectent l’éthique, la déontologie, les lois en vigueur. Et notre rôle aussi, c’est de conseiller ceux qui font mal. Et s’ils résistent, c’est de les sanctionner conformément à la loi», a ajouté le président de la HAC. Il a enfin réaffirmé, devant les responsables locaux et les journalistes présents à l’événement, que la presse en Guinée est libre.
L’occasion était aussi propice pour rendre hommage aux journalistes de N’Zérékoré, saluant leur professionnalisme lors du tragique événement survenu au stade 3 avril de la ville. «Je voudrais saluer le professionnalisme et l’esprit de responsabilité qui ont caractérisé la presse à N’Zérékoré, lors des événements douloureux que vos communautés ont vécus, et que toute la Guinée a vécue dans la douleur», a-t-il exprimé avec émotion, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Boubacar Yacine Diallo a également souligné l’excellence du travail des journalistes de la région. «Depuis que nous sommes en fonction, nous n’avons jamais reçu une plainte, ni d’un citoyen ni d’une autorité, contre un journaliste ou contre un média à N’Zérékoré. Je vous demande de les applaudir !» a-t-il déclaré, incitant les journalistes présents à applaudir leurs collègues. Il a ensuite lancé un appel aux journalistes de Kankan, en leur demandant de s’inspirer de l’exemple de la presse de N’Zérékoré, notamment après le tragique assassinat d’une dame dans la ville. «Je voudrais que la presse de Kankan traite cette actualité avec retenue et responsabilité», a-t-il conclu.
À travers ces propos, Boubacar Yacine Diallo a une nouvelle fois souligné l’importance d’une presse libre, mais responsable, dans le maintien de l’unité et de la cohésion sociale en Guinée.
Rédaction