Un drame a secoué ce vendredi matin une famille guinéenne. Abdoul Karim Sacko, un bébé âgé d’à peine 1 an et 7 mois, a perdu la vie après une nuit d’angoisse et d’espoir brisé dans les hôpitaux de Conakry.
Selon le témoignage de sa mère, Henriette Diallo, l’enfant, qui était gravement malade, avait d’abord été conduit au dispensaire de Ratoma. De là, il fut orienté vers l’hôpital Donka pour des soins plus appropriés. Mais à leur arrivée, la famille s’est heurtée à une réponse glaçante.
« Arrivés en ambulance à Donka, un médecin nous a reçus et nous a dit qu’il n’y avait plus de place. Nous lui avons expliqué que nous ne cherchions pas de lit, mais simplement que l’enfant soit examiné, car son état semblait très grave. Malgré cela, il a répété qu’il n’y avait pas de place, puis il est retourné dans son bureau, sans nous accorder d’attention », raconte, la voix brisée, la maman.
Face à ce refus, la famille a dû reprendre l’ambulance pour se rendre à l’hôpital Ignace Deen. Sur place, Abdoul Karim a reçu quelques soins, mais il était déjà trop tard. Le petit garçon a rendu l’âme ce vendredi matin, plongeant sa famille dans une douleur indicible.
Ce décès tragique met une nouvelle fois en lumière les difficultés d’accès aux soins dans les hôpitaux publics du pays, où le manque de places et parfois l’indifférence du personnel médical coûtent la vie à de nombreux patients.
Pour Henriette Diallo et ses proches, l’incompréhension et la colère s’ajoutent au deuil: « Mon enfant aurait pu être sauvé, si seulement on lui avait accordé un minimum d’attention », regrette-t-elle.
Raydia pour Walpmedia.info