Une scène tragique a secoué le quartier de Gbéssia Port 1 ce mercredi matin. Le corps sans vie d’une femme, âgée d’environ 30 ans, a été découvert à un angle discret du quartier, enveloppé dans un drap de lit. Pieds nus, la victime avait à proximité d’elle une casquette, mais aucun document permettant son identification.
Selon les premières déclarations du chef de quartier, M. Ibrahima Sékou Camara, tout laisse à penser qu’il s’agirait d’un dépôt de corps:« Gbéssia Port 1 est un quartier calme, sans antécédents de violences graves. Il est donc fort probable que le corps ait été transporté ici depuis un autre endroit. La victime n’est pas connue des résidents, ce qui renforce cette hypothèse », a-t-il affirmé.
Bien que certains habitants affirment avoir aperçu la défunte à plusieurs reprises dans la zone, aucun ne l’identifie comme résidente. Le chef de quartier évoque également la possibilité que la femme souffrait de troubles mentaux.
Les services de la police scientifique se sont rendus sur place pour effectuer les premières constatations. Le directeur général, le colonel Mohamed N’diaye, a indiqué qu’aucune trace de violence physique n’a été relevée « Aucun signe apparent de blessure n’a été observé. Il reviendra à la médecine légale de déterminer les causes exactes du décès. Le corps a été transféré à l’hôpital national Donka pour autopsie », a-t-il précisé.
Cependant, certains éléments relevés sur le corps orientent les soupçons vers une possible consommation de drogue Kush, une substance psychotrope dont la prolifération inquiète de plus en plus les autorités. Le colonel N’diaye a notamment mentionné la présence d’une substance blanchâtre sur le corps et des lésions nasales inhabituelles « Nous suspectons un lien avec la drogue Kush. Une partie du nez semblait manquante et il y avait également des marques laissées, semble-t-il, par des rongeurs. Aucun traumatisme physique direct n’a cependant été constaté », a-t-il ajouté.
Face à cette situation préoccupante, le colonel N’diaye a appelé à une réponse urgente des autorités. « La prolifération de la drogue Kush dans les zones côtières de Conakry, notamment aux abords des débarcadères et des corniches, est un phénomène alarmant. Il est impératif que des mesures fermes soient prises pour freiner cette dérive dangereuse », a-t-il conclu.
L’enquête se poursuit pour identifier la victime et élucider les circonstances exactes de son décès.
Aliou Maci pour Walpmedia.info