À un peu plus de deux mois du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, les autorités guinéennes multiplient les initiatives pour faire connaître le projet de nouvelle Constitution. Ce jeudi 10 juillet, le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est adressé à la nation dans une déclaration télévisée, appelant les citoyens à s’engager activement dans le processus.
Le chef du gouvernement a insisté sur l’importance de ce rendez-vous démocratique, qu’il a qualifié de moment décisif pour l’avenir du pays. « Avant d’aller voter, il est essentiel que chacun prenne le temps de comprendre ce qui est en jeu », a-t-il affirmé, invitant les Guinéens à s’informer, à échanger et à débattre du contenu du texte constitutionnel.
Le projet de Constitution, remis au président de la République le 26 juin dernier, est désormais au cœur d’une campagne nationale de sensibilisation. Le Premier ministre a annoncé une large diffusion du document, qui sera traduit dans les principales langues nationales et partagé à travers différents canaux : médias traditionnels, réseaux sociaux, lieux publics et espaces communautaires.
« Une démocratie solide repose sur des citoyens bien informés. Connaître la Constitution, c’est un droit. Se l’approprier, c’est une responsabilité », a souligné Amadou Oury Bah.
Il a également mis en avant les innovations du texte, qu’il présente comme porteur d’espoir. Parmi les points clés : la garantie des libertés fondamentales, la reconnaissance des droits économiques et sociaux, et la valorisation du rôle des femmes, des jeunes, des personnes en situation de handicap et des Guinéens de l’étranger.
Au-delà des institutions, le texte met l’accent sur la justice sociale, la solidarité et la préservation des ressources naturelles et culturelles du pays. L’éducation, la santé, l’accès à un emploi décent, au logement ou à la sécurité sont abordés comme des droits essentiels, et non comme des privilèges.
Dans son message, le Premier ministre s’est adressé directement aux différentes couches sociales du pays : jeunes, femmes, communautés locales, diaspora, leaders religieux et traditionnels, les invitant à prendre part à cette étape cruciale de la vie nationale.
« Ce projet de Constitution ne sera fort que s’il est compris, accepté et défendu par toutes et tous », a-t-il conclu.
Raydia Bah pour Walpmedia.info