Les occupations anarchiques de la chaussée par les marchandes, bien qu’ayant été signalées à plusieurs reprises, continuent de constituer un problème majeur à Sonfonia Gare, dans la commune du même nom, malgré les différentes initiatives prises pour y remédier. En dépit des risques évidents pour la sécurité et de l’impact sur la circulation, les commerçantes persistent à envahir la route pour y étaler leurs marchandises et assurer leurs ventes.
La situation a pris des proportions inquiétantes au marché de Sonfonia Gare, où une grande partie de la chaussée est désormais totalement occupée par les commerçantes. Ces dernières, bien conscientes du danger que leur présence sur la route peut engendrer, continuent néanmoins d’occuper cet espace, arguant d’un manque d’infrastructures adéquates à l’intérieur du marché.
Dans un reportage réalisé le le vendredi 07 mars 2025 un journaliste de notre rédaction a rencontré ces commerçantes qui justifient leur présence sur la voie publique par l’insuffisance d’espaces disponibles au sein du marché. Hawa Savane, une marchande, a exprimé sa situation en ces termes : «Nous savons que nous bloquons le passage des véhicules et des piétons, mais en raison du manque d’espace dans le marché, nous n’avons d’autre choix que de nous installer ici. Nous avons des enfants à nourrir et nous ne pouvons pas rester sans rien faire. C’est indépendamment de notre volonté, c’est pourquoi nous demandons aux autorités de nous aider à trouver des espaces à l’intérieur du marché. Si cela n’est pas fait, la situation restera difficile. Oui, nous sommes conscientes du danger, mais pour le moment, notre priorité reste la survie quotidienne» dit-elle
Dans un registre similaire, Mariame Sylla, une autre marchande, a appelé l’État à prendre des mesures face à cette situation : «Ce n’est ni par manque de respect envers les autorités, ni par entêtement que nous nous trouvons ici, mais simplement en raison du manque d’espace. Par ailleurs, même lorsqu’on trouve un emplacement pour installer une table, cela devient payant, et certaines d’entre nous ne peuvent pas supporter ce coût. C’est pourquoi nous nous retrouvons dans cette situation. Si les autorités décident de construire des marchés, personne ne pourra nous empêcher de nous y installer. Ceux qui disent que la concurrence dans ces marchés empêche la vente de leurs marchandises se trompent ; où que l’on soit, on peut toujours réussir. Nous savons que nous prenons des risques en occupant la chaussée, mais c’est notre réalité et nous devons vivre avec»mentionne t-elle
Aliou Maci pour Walpmedia.info.