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L’impossible changement ou l’éternel recommencement ? (Par Tibou Kamara)

Aliou Maci by Aliou Maci
18/02/2025
in Opinion
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Qui vivra, rira ! (Par Tibou Kamara)
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Il nous aura fallu du temps, des déboires, et même des gifles, pour prendre de la hauteur, rompre avec le cercle vicieux des fausses certitudes et des préjugés inutiles, et commencer à comprendre qu’il n’existe pas de pouvoir innocent et parfait, ni de saints parmi nous. La métamorphose induite par le pouvoir suscite toujours de la sidération et laisse perplexe. Derrière chaque visage angélique semble se profiler une âme diabolique.

Sommes-nous des descendants d’anges ou des ombres de démons ?

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Les “changements les plus souhaités ont leur part de mélancolie” et certainement de désillusions aussi. Une nouvelle ère, et à plus forte raison une révolution annoncée et promise, est un voyage toujours incertain, ponctué de coups de théâtre et autres renversements de perspectives. Toute mutation brusque et brutale est, par moments et dans bien des cas, un périlleux saut dans l’inconnu. C’est pourquoi il est bon de réfléchir, chaque fois, à ce que l’on pourrait perdre avant de songer à ce que l’on peut espérer gagner en explorant de nouveaux horizons, en essayant de nouveaux acteurs ou en se fiant à eux. La frontière entre l’espoir nourri et l’aventure insondable est très étroite. Le droit à l’erreur ne doit pas être perçu comme un abonnement permanent à la bêtise. Mais c’est toujours le médecin après la mort.

Dans notre Guinée natale, chaque régime, civil ou militaire, arrive avec son cortège de mutilés, de blessés, de morts, de prisonniers, d’exilés, de frustrés et de zélés, avant de tomber et d’être enterré dans la liesse populaire. Dans cette circonstance particulière, le sentiment de la fin d’un calvaire, le réconfort d’avoir été libéré d’un lourd fardeau, prédomine. La nouvelle aube serait meilleure encore si, malgré les passions, l’on consentait à un droit d’inventaire permettant de distinguer le passif des performances. Mais dans la vitesse et la précipitation, on jette le bébé avec l’eau du bain. On se contente d’avoir vaincu dans un climat où le meilleur n’est pas acquis et où le pire n’est jamais loin. Dans l’amalgame et la vendetta, il y a peu de chances que les dirigeants qui faillissent fassent leur mea culpa pour reconnaître, dans l’humilité et la contrition, les erreurs et les errements forcément commis pendant leur règne. Les nouveaux maîtres, portés en triomphe, convaincus d’avoir la science infuse et une mission messianique, et les citoyens, ne voyant pas de raison de se remettre en cause, n’ayant exercé aucune fonction ni responsabilité publique, personne n’envisage un sursaut individuel ou collectif pour empêcher que les erreurs passées ne se reproduisent, que les dérives d’avant ne ressurgissent. Ce n’est pas de repentance personnelle, en soi, dont la Guinée a besoin, mais d’une catharsis générale et radicale pour désenvoûter le pays et améliorer la condition matérielle, donc morale, de chaque citoyen.

Illusions et regrets : un cycle sans fin ?

Autres temps, hélas, mêmes mœurs. Comment peut-il en être autrement lorsqu’à des époques lointaines les unes des autres, d’une génération à l’autre, les pratiques ne changent pas, les discours ne varient pas ? On retrouve la même addiction au pouvoir chez chacun, les mêmes tentations suicidaires chez tous. L’opinion, abusée et blasée, conclut, dans un profond dépit et une sourde révolte : “Tous pareils, tous pourris, tous coupables.” Elle est loin d’avoir tort. “Du déjà-vu, entendu et vécu”, est le constat qui s’impose après l’illusion, chaque fois, d’un nouveau départ possible. Ça commence toujours bien dans l’espoir, voire l’euphorie, puis ça finit dans les larmes et les drames.

La violence semble profondément ancrée dans les tréfonds des mœurs et enracinée dans les méandres de l’État. Ce n’est à l’honneur de personne, et il n’y a rien de flatteur en cela pour le pays, qui n’en tire ni gloire ni la moindre fierté. Plutôt des stigmates qui ne disparaissent pas avec le temps, restent vivaces dans les cœurs. Des traumatismes aussi, impossibles à ignorer ou à oublier. Il y a longtemps que “le Guinéen est un loup pour le Guinéen”. Dans le pays, on court chacun et tous pour se recueillir sur la tombe des martyrs, mais on ne respecte pas leur mémoire ni ne se montre vraiment digne de leurs sacrifices en faisant comme eux don de soi pour les nobles causes. On aime pleurer les morts, mais on daigne peu célébrer les héros de leur vivant, même lorsque l’on s’engage à le faire. Il y a comme un parfum de harangues populaires, de controverses politiques et historiques.

Nous voilà à revivre dans le regret tardif de ce qui est passé plutôt que dans la ferveur de ce qui est à venir et se dessine. Voilà que nous avons une nostalgie très forte de celui qui n’est plus là avec nous. Si le souvenir a meilleure saveur que le goût de l’avenir, il faut oser se poser la question, dans un effort de lucidité et avec une once de discernement : comment en est-on arrivé là, et surtout à qui la faute ?

 

Tibou Kamara.

Tags: Tribune
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