Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, affirme avoir été empêché de se faire enrôler en juin dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans le cadre du recensement électoral des Guinéens de l’étranger.
Interpellé à ce sujet ce mercredi 3 juillet à Paris, en marge des travaux du Conseil Permanent de la Francophonie, le ministre guinéen des Affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, a apporté des précisions.
« Les Guinéens de l’étranger relèvent de circonscriptions diplomatiques. Pour être éligible au recensement, il faut impérativement disposer d’une carte consulaire délivrée par cette circonscription. Toute personne qui n’en possède pas ne peut pas être recensée », a-t-il expliqué devant les médias.
Poursuivant son argumentaire, le chef de la diplomatie guinéenne a évoqué des enjeux sécuritaires. « Le recensement est une opération sensible. Avec l’instabilité dans notre sous-région, il serait risqué de procéder à un recensement à ciel ouvert, sans contrôle rigoureux, au risque d’intégrer des personnes mal intentionnées – voire des terroristes – dans notre fichier électoral. C’est pourquoi des conditions strictes ont été établies », a-t-il justifié.
Pourtant, selon Cellou Dalein Diallo, il disposait bel et bien de tous les documents requis : une carte consulaire en cours de validité, un extrait d’acte de naissance et un passeport biométrique.
La polémique autour de son enrôlement suscite des interrogations au sein de la diaspora guinéenne et pourrait relancer le débat sur l’inclusivité et la transparence du processus électoral en cours.
Raydia pour Walpmedia.info