À 72 heures de la célébration de l’Aïd El-Fitr, les habitants se préparent activement pour trouver des vêtements adéquats afin de célébrer dignement cette fête. Toutefois, dans les différents marchés, une faible affluence caractérise les points de vente de vêtements prêts-à-porter.
À Cosa, dans la commune de Lambanyi, nous avons rencontré Aissatou Sow, une marchande locale, qui nous a livré son ressenti sur la situation « Nous proposons une large gamme de produits, notamment des chaussures et des ensembles pour enfants. Pourtant, à quelques jours de la fête, la fréquentation reste en deçà de nos attentes. Nous espérons que la situation s’améliorera, mais pour l’instant, il n’y a pas de véritable afflux. Cela est probablement lié à la conjoncture économique actuelle, car beaucoup se plaignent»explique t-elle
Elle précise également « Nous n’avons pas de prix fixe pour nos articles. Le tarif dépend du bénéfice que l’on peut réaliser sur chaque produit. Par exemple, une paire de chaussures pour femme peut être vendue à 80 000 ou 90 000 franc , mais certains clients jugent cela trop élevé. Nous entamons alors des négociations jusqu’à trouver un terrain d’entente. Les prix des vêtements varient également en fonction du type de tissu utilisé»mentionne t-elle
Aissatou souligne que les articles pour enfants sont les plus demandés « Les vêtements pour enfants restent les plus populaires, car ces derniers sont généralement des incontournables de la fête»conclu Aissatou Sow.
Fatoumata Binta, une mère venue faire ses courses, partage son expérience « Je suis ici pour acheter des chaussures et des ensembles pour mes enfants. Heureusement, les prix sont raisonnables, et j’ai pu trouver ce que je cherchais. La situation est difficile pour beaucoup, et ceux qui estiment ne pas pouvoir subvenir à tous les besoins de leur famille peuvent comprendre cette réalité»dit Binta
Une autre mère de famille explique sa situation« Je suis venue chercher des vêtements et des chaussures, mais je n’ai pas encore pu trouver tout ce dont j’avais besoin, car le budget que j’ai est insuffisant par rapport aux prix pratiqués. Néanmoins, j’ai pu acheter quelques paires pour mes deux filles et mon fils, et je continue de chercher des robes pour elles»,souligne Mme Bangoura
Elle ajoute « Je ne blâme pas les commerçants, car ils sont là pour faire du commerce et réaliser un bénéfice»a-t-elle couper court.
Aliou Maci pour Walpmedia.info.