La direction générale de Télé 24 va-t-elle un jour cesser de nous surprendre ? À force de manœuvres maladroites et de décisions incompréhensibles, elle donne le sentiment d’être davantage préoccupée à masquer ses propres insuffisances qu’à résoudre la crise qui secoue la maison.
Après avoir interdit l’accès aux locaux aux grévistes, elle persiste dans une logique d’exclusion et de mépris. La consigne est claire : sans autorisation expresse, aucun gréviste ne doit mettre les pieds dans l’enceinte de Télé 24. Une absurdité de plus qui montre à quel point cette direction a perdu le nord.
Et ce n’est pas tout. Ce lundi, dans un élan de bonne foi, le collectif des grévistes a tenté une approche pacifique. Mais à quoi bon ? Leur émissaire a été purement et simplement refoulé. Voilà une gestion de crise transformée en théâtre de l’absurde.
Plutôt que de chercher des solutions, Bangaly Biramou et son équipe ne font qu’aggraver la situation. Pis, ils ont osé exiger des grévistes qu’ils déposent leurs matériels de travail. Une provocation de trop, destinée à attiser la colère, à envenimer les tensions. Mais qu’ils se détrompent : nous ne céderons ni à l’intimidation, ni à la manipulation.
Aujourd’hui, réclamer son dû équivaut à porter une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les victimes sont traitées comme des coupables. Et ceux qui osent lever la voix sont systématiquement muselés. Quelle triste ironie !
Face à cette dérive autoritaire, une seule urgence : que le véritable propriétaire de Télé 24 sorte enfin de l’ombre et s’assoie à la table des négociations. Car à ce rythme, ce n’est pas une télévision qu’on dirige, mais un navire à la dérive.
Abdoulaye Kaback Camara