Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 29 juin 2025, le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, a annoncé que le projet de nouvelle Constitution propose une révision de la durée du mandat présidentiel. Celui-ci passerait de cinq à sept ans, selon le texte remis récemment au président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya.
Dr Kourouma a précisé que cette proposition n’est ni arbitraire ni imposée, mais résulte des consultations nationales entamées depuis février 2022. « Dès les premières consultations, la tendance majoritaire de la population penchait pour un mandat de sept ans. Même si des divergences ont existé en plénière, les consultations ultérieures à l’intérieur du pays ont confirmé cette volonté de stabilité », a-t-il expliqué.
Selon le président du CNT, la durée de cinq ans serait insuffisante pour permettre à un chef de l’État de mettre en œuvre un programme de développement ambitieux dans un pays comme la Guinée, où les institutions sont encore en construction. Il a insisté sur la nécessité d’un mandat plus long pour garantir la cohérence des politiques publiques et assurer une gouvernance plus efficace.
Outre les considérations politiques, Dr Kourouma a mis en avant les arguments économiques. Organiser une élection présidentielle coûte environ 500 milliards de francs guinéens. Allonger la durée du mandat permettrait donc d’en réduire la fréquence, entraînant des économies significatives : deux scrutins en quinze ans avec un mandat de sept ans, contre trois avec un mandat de cinq ans.
Cette proposition figure désormais dans le projet de Constitution, que le président de la Transition devra soumettre à un référendum populaire. Le débat sur la durée du mandat présidentiel est ainsi relancé, au cœur d’un processus de refondation institutionnelle majeur pour la Guinée.
Raydia pour Walpmedia.info