L’acte s’est produit il y a presque un an, mais les images du viol restent gravées dans la mémoire du père d’Aicha Bah. La petite a été violée et tuée dans la cour de la mosquée qui abrite aussi son école. Malgré les moyens limités dont il dispose, Mamadou Sadighou continue de se battre pour que justice soit rendue.
Au micro de notre reporter, il relate ses démarches et le manque de résultats. «Depuis l’incident, après le passage des autorités et l’enveloppe de 20 millions de francs, rien n’a changé. J’ai fait plusieurs démarches auprès de la justice, mais même accéder au procureur reste un défi. Et lorsqu’enfin je l’ai rencontré, il m’a assuré que le dossier est toujours en cours», explique-t-il.
Il ajoute «Avant ce drame, le directeur de l’école m’avait déjà prévenu qu’il allait me fatiguer, suite à la récupération des dossiers de mes enfants inscrits dans son établissement. Je n’aurais jamais imaginé qu’un an après, aucune suite ne serait donnée et que le directeur lui-même n’a pas été interpellé pour des enquêtes. Les cours continuent comme si de rien n’était»
Mamadou Sadighou poursuit «Un jeune est venu chez moi, me disant qu’il connaissait la vérité dans cette affaire. Mais lorsque je me suis rendu chez le procureur de Dubréka et ses collaborateurs, ils m’ont répondu qu’ils ne pouvaient rien faire», explique t-il
Aujourd’hui, visiblement découragé, Mamadou Sadighou affirme être perdu dans la procédure judiciaire et lance un appel à l’implication du président de la République pour que justice soit enfin rendue pour sa fille.«Je demande l’implication du président pour que justice soit faite» a-t-il lancé.
Aliou Maci, pour Walpmedia.info