La campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution se poursuit activement, tant dans la capitale guinéenne qu’à l’intérieur du pays. Un processus qui suscite de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique.
Interrogé sur la question par notre rédaction, Mamadou Kaly Diallo, acteur de la société civile et défenseur des droits humains, a émis des réserves sur la manière dont cette campagne est menée. Il pointe du doigt un manque de clarté et de pédagogie dans la présentation du texte aux citoyens.
« À mon avis, la première étape aurait dû consister à expliquer de manière claire et accessible le contenu du projet de Constitution à la population. Malheureusement, ce n’est pas ce que nous constatons sur le terrain. Les 199 articles de ce projet sont complexes, et le temps alloué à leur explication me paraît insuffisant pour permettre une compréhension réelle par les citoyens », déclare-t-il.
Il poursuit en soulignant l’importance d’une communication pédagogique pour permettre à chaque citoyen de se forger une opinion éclairée avant toute prise de position « La vulgarisation aurait dû impliquer une démarche explicative, pédagogique, permettant aux populations de comprendre les enjeux, les avantages et les limites du texte proposé. Ce n’est qu’après cette phase d’appropriation qu’une campagne de positionnement – en faveur ou contre aurait pu être organisée, sur la base de critères objectifs et bien définis»a-t-il fait savoir.
En conclusion, Kaly Diallo lance un appel aux autorités de la transition, les invitant à inscrire leur action dans le respect des droits humains « Je lance un appel humble aux autorités de la transition afin qu’elles placent le respect des droits humains au cœur de leurs actions, en toutes circonstances. Comme le disait si bien Kofi Annan : ‘Il n’y a pas de paix sans sécurité, pas de développement sans paix, mais il n’y a ni paix, ni sécurité, ni développement lorsque les droits humains et les libertés fondamentales sont bafoués.’ Pour que les citoyens guinéens puissent aspirer à une vie meilleure, il est impératif que leurs droits soient pleinement respectés »a-t-il conclu
Mohamed Camara pour Walpmedia.info