Malgré leurs multiples appels aux autorités, les pêcheurs artisanaux du port de Bonfi continuent de faire face à des difficultés majeures sans véritable soutien. Ce lundi 3 février 2025, un journaliste de Walpmedia.info s’est rendu sur place pour rencontrer ces pêcheurs, qui ont partagé leurs préoccupations concernant leur situation actuelle.
Les défis rencontrés sont considérables, et Alhassane Bangoura a exprimé son mécontentement : « Notre travail est devenu extrêmement difficile. Les bateaux industriels en mer représentent une grande contrainte pour nous. Il est désormais compliqué de ramener une prise à l’heure. Parfois, on dépense entre 8 et 9 millions de francs, on part en mer, et au retour, on revient bredouille. Les grands bateaux, lorsqu’ils arrivent, ramassent toutes les prises, et nous, qui travaillons à petite échelle, nous rentrons souvent sans rien. En temps normal, ces bateaux devraient opérer à une distance de 200 à 220 kilomètres de la côte, mais ils s’approchent parfois à seulement 80 kilomètres, ce qui fait disparaître les poissons. La situation a changé, et ce n’est plus comme avant. Nous demandons donc aux autorités de limiter la proximité de ces bateaux afin de nous permettre de mieux travailler », a-t-il insisté.
De son côté, Sékou Bangoura a également souligné la gravité de la situation : « Notre travail est devenu de plus en plus difficile. Les pirogues sont nombreuses, et les risques en mer se sont accrus. Nous n’avons personne pour nous aider, nous comptons sur notre solidarité pour nous soutenir. En mer, nous devons faire face à de nombreux dangers : rochers, épaves de bateaux et autres obstacles. Malgré tout, nous n’avons pas d’autre choix que de patienter, car c’est grâce à la pêche que nous subvenons à nos besoins. Je pêche différents types de poissons », a-t-il expliqué.
Ces témoignages soulignent les défis croissants auxquels sont confrontés les pêcheurs artisanaux au port de Bonfi, qui peinent à faire face à la concurrence des bateaux industriels et à améliorer leurs conditions de travail.
Aliou Maci, pour Walpmedia.info