Le Conseil national de la transition (CNT) guinéen a annoncé une réforme majeure dans la future Constitution : l’introduction des candidatures indépendantes aux élections. Une initiative qui vise à ouvrir davantage le champ politique aux citoyens, au-delà des partis traditionnels.
« Pendant 15 ans, les Guinéens, les intellectuels et la société civile ont posé la même question : pourquoi seuls les partis politiques ont-ils le monopole de la conquête du pouvoir ? », a déclaré Dansa Kourouma, président du CNT, lors d’une intervention publique. Pour lui, cette innovation répond directement à cette préoccupation citoyenne.
En se référant à la Déclaration universelle des droits de l’homme, il rappelle que « tous les citoyens ont le droit de participer à la conduite des affaires publiques de leur pays, qu’ils soient ou non membres d’un parti politique ». La nouvelle Constitution entend donc garantir ce droit fondamental en permettant à tout citoyen éligible de se présenter à une élection, y compris à la présidentielle.
Mais cette ouverture ne se fera pas sans encadrement. Le CNT prévoit un mécanisme de parrainage, défini par une loi organique, comme condition pour toute candidature indépendante. Ce système permettra de vérifier la représentativité et le sérieux des candidatures, tout en évitant les dérives.
Pour Dansa Kourouma, cette mesure représente bien plus qu’un simple ajustement technique. Elle marque une volonté claire de « revitaliser le processus démocratique » et de « mettre fin à l’hégémonie politicienne » dans la vie publique guinéenne.
Avec cette réforme, la Guinée amorce un tournant démocratique qui pourrait redessiner durablement son paysage politique.
Raydia pour Walpmedia.info