Le Mouvement pour le Démocratique Libéral (MoDel) a vivement condamné, samedi, la menace de grève formulée par le personnel de l’hôpital régional de Kankan, lequel conditionnait la poursuite de ses activités à la candidature du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à l’élection présidentielle de décembre. La prise de position du personnel évoquant la fermeture des services sous 72 heures et la souffrance des patients en conséquence suscite une forte polémique dans la cité et au sein de la classe politique nationale.
Lors de l’assemblée générale du parti, Moïse Diawara, porte-parole du MoDel, a qualifié d’« inhumaine » cette attitude et dénoncé avec force la manière dont la vie des malades a été instrumentalisée. Il a estimé que des professionnels de santé ne pouvaient, en conscience, menacer d’abandonner des patients pour obtenir la candidature d’un tiers, affirmant que ce type de comportement traduit un « niveau d’immoralité » inacceptable.
« Menacer de laisser des malades parce que l’on exige la candidature d’un individu est intolérable », a déclaré Moïse Diawara, appelant à un retour au sens moral et au bon sens. Il a ajouté que, dans des conditions normales, un être humain pleinement responsable ne saurait se permettre de sacrifier la vie d’autrui pour des considérations politiques.
Le porte-parole du MoDel a par ailleurs annoncé que ce qu’il qualifie d’« acte déshonorant » ne saurait rester sans suite. Promettant qu’un éventuel gouvernement MoDel ne laisserait pas ces initiatives impunies, il a assuré que les auteurs de telles actions seraient traduits devant la justice si le parti accédait au pouvoir « Ces initiatives ne devraient pas rester impunies. Quand le MoDel prendra le pouvoir, nous n’hésiterons pas à traduire leurs initiateurs devant la justice », a-t-il insisté.
Mina Kaba pour Walpmedia.info







