Arrêté depuis deux mois, le journaliste Habib Marouane Camara continue de faire l’objet d’une détention prolongée, malgré les prises de position des organisations non gouvernementales de défense des droits humains et du syndicat des professionnels de la presse de Guinée.
Lors de la publication du troisième rapport annuel sur la situation de la presse en Guinée, le 4 février 2025, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a fait savoir que des démarches étaient en cours pour retrouver Habib Marouane, bien que le lieu exact de sa détention demeure inconnu. Le secrétaire général du SPPG a précisé : « Après l’arrestation de Habib Marouane, comme vous le savez, nous avons rencontré le Premier ministre dès le lendemain et avons fait une déclaration dans la nuit même concernant son enlèvement. Le Premier ministre semblait ne pas disposer de suffisamment d’informations à ce moment-là, il nous a alors assuré qu’il chercherait à se renseigner pour savoir s’il se trouvait sous la garde des services de l’État. Si tel était le cas, il nous a garanti que ses droits seraient respectés et que son dossier serait traité conformément à la loi»a-t-il laissé entendre
Il a poursuivi : « Toutefois, nous ne nous sommes pas limités à cette première rencontre. Nous avons également contacté le ministre de la Justice, qui nous a indiqué qu’il n’était pas en mesure de nous fournir davantage d’informations, précisant que le procureur était impliqué dans cette affaire. Nous avons alors pris contact avec le procureur général, qui, suite à une demande de l’avocat de Marouane, nous a demandé de patienter afin qu’il puisse suivre la procédure en cours. D’autres démarches ont également été entreprises, mais celles-ci ne peuvent être divulguées, car il s’agit d’un dossier sensible. Cependant, le SPPG continue de mener un travail minutieux»mentionne t-il
Quant à la situation actuelle du journaliste, le SPPG ne dispose d’aucune information précise sur son lieu de détention ou sur les conditions dans lesquelles il est maintenu en détention. « Ce que nous savons, par des témoignages concordants, c’est qu’il a été arrêté par des individus vêtus d’uniformes de gendarmes, et qu’il a été emmené à bord d’un véhicule pick-up de la gendarmerie », a-t-il ajouté.
Enfin, le SPPG a conclu en déclarant : « Nous nous refusons à croire qu’il soit possible, en pleine capitale, que des individus portent des tenues de gendarmes et utilisent des véhicules de la gendarmerie sans qu’il s’agisse de véritables gendarmes»a-t-il lancé
Bah Mariame pour Walpmedia.info