Cher pèlerin,
Il est important de rappeler que l’anneau de cordelette porté sur la tête, connu en arabe sous le nom de ‘iqāl’ (عِقَال), que l’on trouve fréquemment à La Mecque ou dans les pays du Golfe, n’est en aucun cas un signe religieux lié au pèlerinage (Hajj). Il s’agit d’un ornement traditionnel porté par certains hommes arabes, apparu il y a environ trois siècles, alors que le Hajj est une obligation islamique instituée depuis plus de 1400 ans.
1. Pour les hommes :
Il n’y a pas de mal à porter l’iqāl en tant qu’élément culturel ou esthétique. Toutefois, il est essentiel de ne pas lui accorder une valeur religieuse, ni de le considérer comme une partie du rituel du Hajj. Le porter dans une optique d’ostentation est déconseillé, car Allah n’aime pas qu’on cherche à se faire remarquer dans les actes d’adoration.
2. Pour les femmes :
Le port de l’iqāl est formellement déconseillé pour les femmes, car il s’agit d’un ornement masculin. Le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a expressément interdit l’imitation vestimentaire entre les sexes. D’après Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée), le Prophète a dit :« Le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a maudit l’homme qui imite la femme et la femme qui imite l’homme. »
(Hadith rapporté par Abou Daoud, n°4098, authentifié par Cheikh Al-Albani dans Sahih Sunan Abi Daoud).
Conseil fraternel :
Nous conseillons avec humilité à nos mères, sœurs et tantes de ne pas adopter cet ornement au retour du pèlerinage. Le port du voile (hijab), conforme à la pudeur islamique, suffit largement pour symboliser leur foi et leur engagement. L’iqāl n’est ni une prescription religieuse ni une parure féminine en Islam.
Qu’Allah accepte votre pèlerinage, vous accorde Sa guidée, et nous préserve tous de toute forme d’ostentation. Amine.
Par Mamadou Djouldé Barry
Conseiller religieux / Communicateur