Les tensions entre éleveurs et agriculteurs continuent de secouer la région forestière. Face à cette situation, la question de la cohabitation pacifique entre les deux communautés revient au centre du débat national. Ce mardi, dans l’émission « Les Grosses Têtes » sur Tropical FM, le sujet était à l’honneur avec Dr Faya Millimouno, ancien président du Bloc Libéral.
L’homme politique a choisi d’aborder la problématique sous un angle personnel, replongeant dans son enfance pour illustrer les réalités de cette cohabitation souvent difficile.
« Mon premier métier, le jour où j’ai commencé à aller à l’école, c’était l’élevage. J’élevais des caprins. Je connais donc parfaitement les enjeux de cette cohabitation », a-t-il déclaré, d’une voix calme et posée.
Il a raconté comment, enfant, il se rendait à l’école en compagnie de ses chèvres, une scène devenue légendaire dans son village.
« Quand je me déplaçais à l’école, je me déplaçais avec mes chèvres. Au village, tout le monde se moquait de moi. Certains disaient que ces chèvres étaient intelligentes, qu’elles ne broutaient pas dans les plantations des autres, parce qu’elles allaient à l’école », s’est-il rappelé, sourire aux lèvres.
Derrière cette anecdote se cache un message plus profond : la nécessité de repenser la cohabitation entre les communautés rurales. Pour Dr Millimouno, ces conflits ne sont pas inévitables ; ils traduisent plutôt un manque d’organisation et de communication.
« Nous devons comprendre que les agriculteurs et les éleveurs ne sont pas des adversaires, mais des partenaires. L’un produit ce que l’autre consomme. Il faut du respect, du dialogue et une gestion claire des espaces », a-t-il plaidé.
Raydia pour Walpmedia.info







